Les prix d'excellence 2021

La Société canadienne du cancer encourage et reconnait l’excellence de réalisations exceptionnelles dans le domaine de la recherche sur le cancer.

Depuis 1993, nous avons reconnu le travail des meilleurs chercheurs au pays par les prix d’excellence de la Société canadienne du cancer. Nous sommes fiers de rendre hommage à ces hommes et ces femmes de talent qui ont joué un rôle clé dans les progrès de la recherche sur le cancer. Ces personnes ont apporté une contribution importante et significative en participant aux progrès de la recherche biomédicale sur le cancer ou en dirigeant une recherche qui a eu un impact majeur sur le contrôle du cancer au Canada.

Félicitations à tous nos lauréats!

Prix pour l’ensemble de la contribution de la Société canadienne du cancer

Tak W. Mak, Ph. D.
Lauréat, Prix pour l’ensemble de la contribution 2021

Chercheur principal, Centre de cancérologie Princess Margaret – RUS
Directeur, Institut de la famille Campbell pour la recherche sur le cancer du sein
Professeur, Département de biophysique médicale, Université de Toronto

Tak Mak, Ph. D. est un chercheur de renommée mondiale dont les découvertes décisives ont transformé notre compréhension du système immunitaire et ouvert la voie à de nombreuses immunothérapies qui sauvent aujourd’hui des vies.

Les retombées de la recherche peuvent être mesurées de différentes façons. Tak Mak est l’un de ces rares chercheurs dont le travail et l’influence couvrent le continuum entier de la découverte, de la biologie fondamentale du système immunitaire à la découverte et à la conception de médicaments, en passant par les essais cliniques.

En 1984, grâce au financement de la Société canadienne du cancer, son laboratoire a été le premier à découvrir et à cloner le gène du récepteur des lymphocytes T humains et cet exploit remarquable a été précurseur à l’exploitation du système immunitaire pour reconnaître et combattre le cancer. Son équipe a également été l’une des premières au monde à créer des souris génétiquement modifiées chez qui certains gènes précis étaient absents et ces animaux se sont révélés être un outil précieux qui a permis aux chercheurs d’étudier comment les composants individuels du système immunitaire contribuaient à la croissance des tumeurs. À l’aide de ces modèles, Tak Mak et son équipe ont mis au jour le rôle de plusieurs gènes jouant un rôle clé dans le développement du cancer. Ces découvertes ont largement contribué à l’élaboration de nouveaux médicaments immunothérapeutiques ciblant directement le système immunitaire pour maîtriser le cancer. Certains de ces médicaments sont déjà utilisés pour traiter de multiples types de cancer, tandis que d’autres font l’objet d’essais cliniques.

En plus de son apport à la biologie fondamentale du cancer, Tak Mak est aussi un chef de file en recherche translationnelle et il travaille sans relâche pour s’assurer que les découvertes issues de sa recherche se traduisent en résultats qui profiteront directement aux personnes atteintes de cancer. Son équipe multidisciplinaire œuvrant à découvrir et à élaborer des médicaments a réussi à faire passer plusieurs de ceux-ci du laboratoire au stade des essais cliniques et les efforts qu’il a faits pour collaborer avec le secteur privé ont aidé à accélérer la portée de son travail.

Grâce à son projet de recherche novateur sur le système immunitaire et à sa grande détermination à transformer ses découvertes en médicaments approuvés, Tak Mak a eu une influence énorme sur la communauté de la recherche sur le cancer ainsi que sur la vie des personnes atteintes de cancer du monde entier.

Tak W. Mak, Ph. D.

Prix d’excellence en matière d’inclusion de la Société canadienne du cancer

Dre Aisha Lofters
Lauréate, Prix d’excellence en matière d’inclusion 2021

Chercheuse principale, ICES, Toronto, Ontario
Chercheuse en mise en œuvre, Office of Spread and Scale, Hôpital Women’s College
Associée en innovation, Institute for Health Systems Solutions and Virtual Care de l’Hôpital Women’s College
Chercheuse, Institut de recherche de l’Hôpital Women’s College
Chercheuse affiliée, Institut du savoir Li Ka Shing, Hôpital St. Michael
Chercheuse affiliée, Centre MAP pour les solutions de santé urbaine, Institut du savoir Li Ka Shing, Hôpital St. Michael
Gestionnaire provinciale des soins primaires, Dépistage, prévention et contrôle du cancer, Action Cancer Ontario
Conseillère médicale, Institut de formation BETTER, Unité de l’Est, Toronto
Membre associée, Institut des sciences médicales, Université de Toronto
Membre associée, École des études supérieures, Université de Toronto
Professeure agrégée, Département de médecine familiale et communautaire, Hôpital St. Michael
Professeure agrégée, Division de santé publique clinique, École de santé publique Dalla Lana (statut seulement), Université de Toronto
Chercheuse auxiliaire, ICES
Chercheuse clinicienne, Département de médecine familiale et communautaire, Hôpital St. Michael

La Dre Aisha Lofters est une clinicienne, chercheuse, enseignante et mentore reconnue au Canada et ailleurs dans le monde en tant que chef de file en recherche sur l’équité en santé.

La recherche de la Dre Lofters se concentre sur l’évaluation et la compréhension des inégalités vécues par les populations marginalisées de façon systémique dans les soins en oncologie. À titre de chercheuse en mise en œuvre, elle met également des efforts à exploiter les résultats de la recherche pour établir et explorer des stratégies visant à remédier aux inégalités et à améliorer les résultats en santé.

Collaboratrice exceptionnellement efficace, la Dre Lofters se dévoue à travailler avec les patients, les partenaires communautaires et les autres chercheurs pour s’assurer que diverses perspectives sont incluses dans ses travaux. En 2021, en collaboration avec quatre survivantes d’un cancer du sein noires, la Dre Lofters a dirigé le lancement de Every Breast Counts, une page Web dédiée au partage d’information fiable, ciblée et culturellement pertinente pour les femmes noires atteintes d’un cancer du sein. Cette page représente le premier centre de ressources complet en matière de santé du sein au Canada créé pour et par des femmes noires.

Parmi ses nombreuses autres contributions à la promotion de soins en oncologie équitables au Canada, on compte des projets axés sur une meilleure prévention du cancer et des maladies chroniques chez les jeunes adultes ayant un faible revenu, l’étude de l’incidence du cancer de la prostate chez les hommes immigrants, la compréhension des répercussions de la COVID-19 sur les immigrants touchés par le cancer ainsi que la mise en œuvre d’un programme d’accompagnement par les pairs en santé qui vise à aider à prévenir les maladies chroniques chez les femmes ayant une composante unique et qui met l’accent sur le soutien des femmes sud-asiatiques.

En plus de faire progresser ses propres vastes projets, la Dre Lofters s’investit aussi grandement dans le renforcement des effectifs de la prochaine génération de chercheurs. Elle est la mentore d’un groupe diversifié de femmes dont la recherche se concentre sur l’équité dans les soins en oncologie. Elle dirige également le programme de recherche d’été de la bourse Emily Stowe, qui se consacre à l’avancement de la carrière de personnes qui ont été exclues de façon systémique et historique des domaines des soins de santé et des sciences de la santé.

Grâce à son mentorat et à ses recherches qui mettent en lumière les besoins et les expériences uniques des communautés marginalisées et qui intègrent leurs points de vue, la Dre Lofters aide à créer un système de soins du cancer plus riche, mieux informé, axé sur les patients et accessible à tous.

 

 
Dre Aisha Lofters

Prix O. Harold Warwick de la Société canadienne du cancer

Dr David Malkin
Lauréat, Prix O. Harold Warwick 2021

Oncologue membre du personnel, Hospital for Sick Children
Codirecteur, Programme de génétique du cancer, Hospital for Sick Children
Chercheur principal, Institut de recherche de l’Hospital for Sick Children
Professeur, Départements de pédiatrie et de biophysique médicale, Université de Toronto

Dr David Malkin est un chef de file reconnu internationalement dans les domaines de la génétique du cancer et du cancer chez l’enfant, et les résultats de ses recherches ont permis de sauver la vie d’enfants et de jeunes adultes au Canada et dans le monde entier.

En 1990, le Dr Malkin a publié une étude phare qui a révélé qu’une mutation héréditaire du gène TP53 constituait la base génétique du syndrome de Li-Fraumeni (SLF), une affection génétique qui accroît significativement le risque de cancer des personnes qui en sont atteintes. Depuis cette découverte, il a été à l’avant-garde de la recherche sur le gène TP53, menant des travaux pour mieux comprendre comment des changements dans ce gène modifient le risque de cancer, et créant des protocoles d’examen et de surveillance novateurs pour aider les personnes porteuses de mutations du gène TP53 à vivre plus longtemps et à profiter pleinement de la vie.

Plus tard, avec le soutien de Société canadienne du cancer, le Dr Malkin a conçu un nouveau plan de traitement pour surveiller étroitement les personnes atteintes du SLF et détecter les tumeurs plus tôt. Son étude, qui a entraîné un changement dans la pratique, a montré que cette nouvelle stratégie augmentait considérablement la survie après un diagnostic de cancer, la faisant passer de 60 % à 89 %. Le « protocole de Toronto », aujourd’hui utilisé dans le monde entier, a grandement réduit la mortalité et amélioré la qualité de vie des enfants et des adultes atteints du SLF.

Le Dr Malkin fait également progresser la médecine de précision pour les enfants atteints de cancer au Canada. Il est directeur de l’initiative Precision Oncology for Young People (PROFYLE), qui cherche à tirer profit du pouvoir des outils de dépistage génétique afin d’offrir des traitements personnalisés aux enfants, aux adolescents et aux jeunes adultes atteints de cancers difficiles à traiter. En établissant un profil génétique approfondi de chaque tumeur, le Dr Malkin et son équipe peuvent reconnaître des faiblesses particulières pouvant être ciblées par de nouveaux médicaments et proposer des stratégies de traitement personnalisées qui ont de plus grandes chances d’être efficaces et qui risquent moins d’entraîner des effets secondaires.

Grâce à son leadership et à sa recherche de calibre mondial, le Dr Malkin transforme l’avenir du cancer chez l’enfant non seulement au Canada, mais dans le monde entier.

Dr David Malkin

Prix William E. Rawls de la Société canadienne du cancer

Robin Urquhart, Ph. D.
Lauréate, prix William E. Rawls 2021

Titulaire de la chaire de recherche sur le cancer des populations de la Société canadienne du cancer (Division de la Nouvelle-Écosse)
Professeure agrégée, Département de santé communautaire et d’épidémiologie, Université Dalhousie
Chercheuse principale, Institut de recherche sur le cancer Beatrice Hunter
Directrice scientifique, Partenariat de l’Atlantique pour la santé de demain

Robin Urquhart, Ph. D. est un chef de file national en recherche sur les services de santé liés au cancer dont le travail a eu une influence directe sur la prestation des soins en oncologie et amélioré l’expérience des patients et de leurs familles.

Le programme de recherche de Robin Urquhart couvre le continuum entier du cancer, de la prévention à la survie en passant par les soins de fin de vie. Dans ses travaux, elle aborde des questions essentielles concernant l’accès aux soins et la qualité de ceux-ci, et en étudie deux facteurs clés, l’équité et l’efficacité. Ses recherches ont directement guidé les pratiques et les politiques de la Nouvelle-Écosse et d’ailleurs, y compris la création et la mise en œuvre de deux programmes axés sur la survie et les soins aux personnes atteintes d’un cancer avancé dans le cadre du Programme de soins du cancer de la Santé de la Nouvelle-Écosse.

Experte en survie au cancer reconnue mondialement, Robin Urquhart a dirigé l’élaboration du Cadre pancanadien de recherche sur la survie au cancer, qui a ouvert la voie à de nouveaux investissements dans la recherche sur la survie au cancer au Canada. Elle a présenté son travail au Comité parlementaire sur la recherche en santé et a participé à titre de conseillère à la stratégie nationale de recherche sur la survie au cancer en Australie.

La recherche de Robin Urquhart est unique et constitue un exemple d’excellence de calibre mondial s’alliant à la pertinence à l’échelle locale. En tant que directrice scientifique de l’étude du Partenariat de l’Atlantique pour la santé de demain et chef de la Nouvelle-Écosse du Consortium contre le cancer de l’Atlantique (CCA), Robin Urquhart tire parti de son expertise en recherche pour défendre les besoins des personnes vivant dans la région de l’Atlantique tout en s’assurant que les résultats de la recherche s’appliquent aux habitants de tout le pays. Par exemple, son travail au sein du CCA est axé sur l’étude de moyens d’offrir de la médecine de précision aux personnes atteintes de cancer résidant dans les régions rurales et mal desservies du Canada atlantique. Les apprentissages qui en découleront aideront à réduire les disparités dans l’accès aux soins en oncologie dans l’ensemble du pays.

En collaborant de manière significative avec les systèmes de santé et les décideurs, Robin Urquhart s’assure que sa recherche aura une incidence directe et immédiate sur la prestation des soins en oncologie, pour que davantage de personnes atteintes de cancer reçoivent des soins de haute qualité au moment où elles en ont besoin.
Robin Urquhart, Ph. D.

Prix Robert L. Noble de la Société canadienne du cancer

Dr Michael Taylor
Lauréat, Prix Robert L. Noble2021

Neurochirurgien membre du personnel, Hospital for Sick Children
Chercheur principal, Institut de recherche de l’Hospital for Sick Children
Professeur, Département de chirurgie, Université de Toronto

Le Dr Michael Taylor fait autorité à l’échelle mondiale dans le domaine du cancer du cerveau infantile et sa recherche a révolutionné notre compréhension du médulloblastome, la tumeur cérébrale maligne la plus courante chez l’enfant.

Avant les découvertes du Dr Taylor, le médulloblastome était considéré comme une maladie unique et traité comme tel et on croyait qu’il se propageait à travers le liquide céphalorachidien, un liquide clair qui entoure le cerveau, et la moelle épinière. Lors d’une étude déterminante, le Dr Taylor et son équipe ont montré que le médulloblastome pouvait être classé en quatre sous-groupes distincts, chacun ayant son propre profil génétique. Cette découverte a poussé l’Organisation mondiale de la Santé à mettre à jour sa classification et ses lignes directrices de soins cliniques du médulloblastome, ce qui a transformé le traitement des enfants atteints de ces tumeurs ainsi que la façon dont les essais cliniques sur ces cancers étaient menés dans le monde entier.

Ses recherches ont également montré que les tumeurs cérébrales chez l’enfant étaient fondamentalement différentes de celles chez l’adulte et que les tumeurs qui réapparaissaient et qui se propageaient étaient génétiquement distinctes du cancer primitif. Grâce à ces découvertes, c’est maintenant la norme d’effectuer une nouvelle biopsie de la tumeur des enfants atteints de médulloblastome récidivant afin que ceux-ci puissent recevoir des traitements personnalisés spécifiques à la nouvelle tumeur et donc plus susceptibles d’être efficaces.

Lors d’une autre étude marquante, le Dr Taylor et son équipe ont montré, pour la première fois, que le médulloblastome pouvait se propager à travers le sang. Cette découverte a ouvert la voie à de nouvelles manières de diagnostiquer et de traiter ces cancers mortels, par exemple au moyen d’une analyse sanguine non effractive pour obtenir un échantillon tumoral. Il a également dirigé des études phares pour mettre au jour l’origine du médulloblastome, lesquelles ont permis de trouver les cellules particulières à partir desquelles certains sous-groupes de médulloblastome prennent naissance et de constater que de nombreux cancers du cerveau infantiles apparaissent très tôt dans le développement humain.

Les travaux du Dr Taylor ont non seulement approfondi notre compréhension des cancers du cerveau chez l’enfant, mais ils ont aussi grandement amélioré nos façons de diagnostiquer et de traiter les enfants atteints de ces tumeurs afin qu’ils puissent vivre plus longtemps et profiter d’une meilleure qualité de vie.
Dr Michael Taylor

Prix Bernard et Francine Dorval de la Société canadienne du cancer

Trevor Pugh, Ph. D.
Lauréat, Prix Bernard et Francine Dorval

Chercheur principal, Centre de cancérologie Princess Margaret – RUS
Directeur, Génomique, Institut ontarien de recherche sur le cancer
Professeur agrégé, Département de biophysique médicale, Université de Toronto

Trevor Pugh, Ph. D. est véritablement visionnaire et innovateur dans un domaine relativement nouveau, celui de la génomique du cancer, qui exploite de nouvelles avancées technologiques afin de mieux comprendre le cancer. Alors que la génétique du cancer se concentre sur le rôle de gènes individuels dans l’apparition et la croissance du cancer, la génomique du cancer examine l’ensemble complet du matériel génétique d’une personne, y compris son ADN.

Depuis qu’il est devenu chercheur indépendant il y a neuf ans, Trevor Pugh a acquis une expérience impressionnante en matière d’innovation, de créativité et de collaboration afin de faire progresser la recherche sur la génomique du cancer et son application dans le but d’améliorer les soins offerts aux personnes atteintes de cancer. En 2020, Trevor Pugh et son équipe ont montré que des analyses précoces et fréquentes de l’ADN tumoral circulant dans le sang permettaient de prévoir et de surveiller la réaction à un médicament immunothérapeutique appelé pembrolizumab pour cinq types de cancer différents. Lors d’une étude de suivi, il a défini des profils génomiques précis dans ces tumeurs qui permettent de prévoir l’efficacité de l’immunothérapie, ce qui aidera les médecins à proposer des stratégies de traitement personnalisées à chaque cas.

Trevor Pugh a également conçu de nouveaux outils et de nouvelles méthodologies pour appliquer la génomique en clinique et ainsi améliorer directement les soins offerts aux personnes atteintes. Dans une étude de 2017, il a montré que l’analyse de l’ADN tumoral circulant dans le sang était un moyen efficace et non effractif de connaître le profil du myélome multiple d’une personne. Pour obtenir ce type d’information génomique complète sur le myélome multiple, il faut en général prélever un échantillon de moelle osseuse, ce qui est à la fois difficile et douloureux. Trevor Pugh s’est appuyé sur ces résultats pour créer une nouvelle façon d’établir le profil des cellules immunitaires et de détecter le petit nombre de cellules cancéreuses qui pourraient rester dans le corps après le traitement du myélome multiple. Cette nouvelle stratégie a été intégrée à la pratique clinique pour aider à surveiller l’état de rémission des patients afin que ces derniers soient traités dès que possible en cas de récidive.

En accomplissant des percées dans la recherche sur la génomique du cancer et en accélérant leur application en clinique, Trevor Pugh est à l’avant-garde pour proposer davantage de stratégies de médecine de précision aux personnes atteintes de cancer et ainsi transformer l’avenir de cette maladie.
Trevor Pugh, Ph. D.