Types de maladie trophoblastique gestationnelle

Il existe 2 principaux groupes de maladie trophoblastique gestationnelle (MTG) : les môles hydatiformes et les néoplasies trophoblastiques gestationnelles. Tous les types de MTG produisent de la gonadotrophine chorionique humaine (HCG ou BHCG), une hormone présente durant la grossesse. On la détecte normalement dans le sang et dans l’urine des femmes enceintes.

Môle hydatiforme

La môle hydatiforme est le type le plus courant de MTG. Il s’agit généralement d’une tumeur non cancéreuse, mais il est possible qu’elle persiste et se propage après qu’on l’a enlevée. La môle hydatiforme porte aussi le nom de grossesse môlaire. Ce n’est pas une grossesse normale, car il n’y a pas développement d’un fœtus normal. La môle hydatiforme est composée de nombreuses villosités choriales qui se sont détériorées et qui sont enflées et remplies de liquide.

Bien que ce soit rare, il arrive qu’un fœtus normal se développe à côté d’une môle hydatiforme. Dans ce cas, on traite celle-ci après la naissance du bébé.

Il y a deux types de môle hydatiforme.

Môle hydatiforme complète

La môle hydatiforme complète survient lorsque l’ADN de la mère disparaît complètement après la fécondation et qu’il y a doublement de l’ADN du père. Aucun fœtus ne se forme parce que toute l’information génétique provient uniquement des spermatozoïdes du père. Plutôt que de devenir un fœtus, le tissu se transforme en un amas ressemblant à une grappe de raisin.

Môle hydatiforme partielle

La môle hydatiforme partielle apparaît habituellement quand un ovule normal est fécondé par deux spermatozoïdes. Cette tumeur est un mélange de tissu fœtal et de tissu trophoblastique anormal. En général, s’il y a un fœtus, celui-ci est anormal et ne peut pas se développer correctement. La môle hydatiforme partielle risque moins de persister après le traitement ou de devenir cancéreuse que la môle hydatiforme complète.

Néoplasie trophoblastique gestationnelle

La néoplasie trophoblastique gestationnelle (NTG) peut être liée à la môle hydatiforme, mais elle est presque toujours cancéreuse. Il existe plusieurs types de NTG.

Môle invasive

La môle invasive est une môle hydatiforme qui envahit la paroi musculaire de l’utérus (myomètre). Elle survient chez moins d’une femme sur cinq à qui on a enlevé une môle hydatiforme complète.

La môle invasive est cancéreuse, mais elle ne se propage habituellement pas hors de l’utérus. La môle hydatiforme complète risque davantage de devenir invasive que la môle hydatiforme partielle. La môle invasive peut causer d’importants saignements si elle traverse la paroi musculaire de l’utérus.

Choriocarcinome gestationnel

Le choriocarcinome gestationnel se forme généralement à partir d’une môle hydatiforme, mais il se manifeste parfois après un avortement spontané (fausse couche) ou volontaire (quand une femme décide d’interrompre une grossesse), une grossesse tubaire (ectopique) ou une grossesse normale. Il s’agit d’une tumeur agressive qui peut croître très rapidement et se propager facilement à d’autres parties du corps.

Dans de rares cas, un choriocarcinome qui n’est pas lié à une grossesse peut apparaître spontanément dans un ovaire (chez les femmes), dans un testicule (chez les hommes) ou dans l’abdomen. Ce type de tumeur est aussi appelé choriocarcinome non gestationnel.

Tumeur trophoblastique du site placentaire

La tumeur trophoblastique du site placentaire est une forme très rare de NTG. Elle prend naissance dans des cellules spécialisées du placenta.

La plupart des tumeurs trophoblastiques du site placentaire surviennent après une grossesse normale, mais elles peuvent aussi le faire après un avortement spontané (fausse couche), une interruption volontaire de grossesse ou le retrait d’une môle hydatiforme. La majorité d’entre elles ne se propagent pas à d’autres parties du corps, mais elles peuvent envahir la paroi musculaire de l’utérus.

Tumeur trophoblastique épithélioïde

La tumeur trophoblastique épithélioïde est extrêmement rare. Le plus souvent, elle apparaît après une grossesse normale. Les signes et les symptômes peuvent mettre beaucoup de temps avant de se manifester, car la tumeur se développe pendant plusieurs années. On la trouve parfois dans le col de l’utérus. Il est possible qu’il y ait des métastases à distance au moment du diagnostic.

Révision par les experts et références

  • American Cancer Society . Gestational Trophoblastic Disease . 2014 : https://www.cancer.org/.
  • American Society of Clinical Oncology . Gestational Trophoblastic Disease . 2014 .
  • Goldstein DP, Berkowitz RS, Horowitz NS . Gestational trophoblastic diseases. DeVita VT Jr, Lawrence TS, Rosenberg SA. Cancer: Principles and Practice of Oncology. 10th ed. Philadelphia: Wolters Kluwer Health/Lippincott Williams & Wilkins; 2015: 75: 1069-1074.
  • Levine DA, Dizon DS, Yashar CM, Barakat RR, Berchuch A, Markman M, Randall ME. Handbook for Principles and Practice of Gynecologic Oncology. 2nd ed. Philadelphia, PA: Wolters Kluwer; 2015.
  • National Cancer Institute. Gestational Trophoblastic Disease Cancer Treatment for Health Professionals (PDQ®). 2015: http://www.cancer.gov/.

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