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Trouver le bon traitement pour le cancer de la prostate avancé

Trouver les bons traitements a été crucial pour permettre à Don, un instructeur de karaté de 76 ans, de rester en vie et actif, 13 ans après son diagnostic de cancer de la prostate.

C’est un projet de recherche financé par la SCC qui a aidé son oncologue à choisir un traitement efficace pour le résidant de la Colombie-Britannique et à suivre ses progrès.

« Grâce au nouveau traitement, je me porte bien, affirme Don. Je suis capable de m’entraîner tous les jours à la maison, et je peux offrir un cours sur Zoom le samedi ou au gym le dimanche aux adeptes d’arts martiaux. »

Toutefois, Don a traversé une période où profiter de la vie et rester actif lui semblaient impossibles.  Le cancer étant métastatique, la chirurgie n’était pas une option. Les médecins ont donc tenté la radiothérapie, l’hormonothérapie et la chimiothérapie, qui ont toutes eu des résultats variables. Le cancer a récidivé chaque fois.

La situation a commencé à s’améliorer quand Don s’est inscrit à un essai clinique financé par la SCC et codirigé par le chercheur Alexander Wyatt, Ph. D. L’étude visait à évaluer un nouveau test pouvant aider les médecins à choisir le traitement approprié pour les personnes atteintes d’un cancer de la prostate, au moyen d’une simple analyse de sang.

À la lumière des résultats du test, un nouveau schéma d’immunothérapie a été prescrit à Don. Le traitement a fait diminuer son taux d’antigène prostatique spécifique (APS), une bonne indication d’une réponse positive, plus qu’avec toute autre thérapie.

« L’immunothérapie que j’ai reçue a vraiment été efficace pour réduire mon taux d’APS, ajoute-t-il. Avec la chimio, il baissait juste un petit peu, mais remontait ensuite. Après l’immunothérapie, il a été indétectable pendant un bon bout de temps. Et il est encore bas. »

Don, dans sa tenue de karaté, pratiquant dans un dojo
Don pratiquant le karaté

Les données scientifiques appuyant l’essai clinique d’Alexander Wyatt

Il peut être ardu de décider des traitements qui conviennent pour un cancer de la prostate métastatique, car il est difficile de prédire à quel point la maladie sera agressive. Avec un soutien financier de la SCC, Alexander Wyatt, à l’Université de la Colombie-Britannique, codirige une équipe qui met au point et évalue un test novateur pouvant détecter de petits fragments de matériel génétique qui se détachent des tumeurs et circulent dans le sang.

L’une des études d’Alexander Wyatt, menée chez près de 500 personnes atteintes d’un cancer de la prostate, a révélé que ce test avait été supérieur aux autres analyses sanguines ou aux examens d’imagerie pour estimer quelles seraient la réponse à un prochain traitement et la vitesse de progression du cancer. Les résultats ont été publiés récemment dans la revue Nature Communications.

« Nos résultats montrent que pour estimer la réponse au traitement chez les personnes atteintes d’un cancer de la prostate métastatique, ce test est meilleur que toute autre méthode actuellement utilisée dans la pratique courante, dit Alexander Wyatt. Pour les médecins, il pourrait aussi être un outil de prise en charge plus efficace de la maladie. »

Des analyses sanguines sont déjà effectuées régulièrement tout au long du parcours de soins, et il est donc commode de prélever au même moment une petite quantité additionnelle de sang pour ce nouveau test.

« Comme cette analyse est relativement nouvelle, on la pratique en général seulement dans de grands hôpitaux universitaires, poursuit Alexander Wyatt. Elle est toutefois de plus en plus adoptée dans l’ensemble du milieu clinique, par exemple dans les régions rurales. »

L’équipe de recherche réalise actuellement deux essais cliniques, financés par la SCC. L’objectif est de générer plus de données probantes pour déterminer à quel point ce test est précis et quelle est la meilleure façon de l’utiliser au bénéfice des personnes atteintes de cancer.

« Nous nous attendons à ce que les résultats des deux essais sur ce test indiquent de nouvelles façons de guider les médecins dans le choix des traitements qu’ils devraient administrer à leurs patients », explique Alexander Wyatt.

Don est convaincu que s’il est vivant et aussi actif aujourd’hui, c’est grâce à des programmes de recherche comme celui d’Alexander Wyatt.

« Il faut financer davantage la recherche, c’est le meilleur moyen d’aider des équipes de recherche, comme celle d’Alexander Wyatt, à poursuivre leur travail, dit-il. Il y a tant de personnes qui comptent sur les progrès de la recherche. » 

Le chercheur Alexander Wyatt, Ph. D., dans son laboratoire, portant un sarrau et souriant pour la photo
Le chercheur Alexander Wyatt, Ph. D., dans son laboratoire
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